Le «vieil» hôpital de Sidi Chahmi peine à répondre aux besoins de la wilaya d’Oran et de la région Ouest du pays en matière de prise en charge médicale, a constaté la Commission de la santé de l’Assemblée de wilaya d’Oran.
Étant le seul établissement psychiatrique de la région, les personnes atteintes de maladie psychiatrique affluent de toute l’Oranie, ce qui représente une charge plus que conséquente pour le personnel.
Notons que les spécialistes affirment que dix nouveaux cas de troubles mentaux, sont enregistrés en moyenne et quotidiennement, dans les structures d’hygiène mentale d’Oran et au Service de Psychiatrie du CHU d’Oran (Pavillon 35), sans compter les cas pris en charge dans les cliniques privées.
La majorité des cas sont traités en mode ambulatoire, pour le reste, ils le sont au sein de cet établissement spécialisé, et notamment l’internement judiciaires et les placements d’office de patients provenant d’autres wilayas.
L’EHS de Psychiatrie de Sidi Chami accueille les malades de 14 wilayas de l’Ouest avec une moyenne de 10 placements par semaine. Avec ses sept pavillons, dont certains se trouvent dans des situations incompatibles avec les conditions d’hospitalisation. La capacité totale de cette structure est insuffisante. Elle ne répond plus aux normes tant sanitaire, médicale que outre la vétusté de la structure.
Pour combler ce déficit, la tutelle avait annoncé l’inscription de nouveaux projets de réalisation de deux établissements spécialisés à Oran, notamment à Bir El-Djir et le second à Oued Tlélat, pour que la capacité puisse atteindre un total de 700 lits.
Rappelons que même le choix des assiettes foncières avait été désigné. En 2017, la tutelle avait dégagé une enveloppe financière de 33 milliards de centimes, mais les soumissions de l’unique avis d’appel d’offre lancé par l’autorité sanitaire, se sont avérées infructueuses.
La commission de l’Assemblée de wilaya d’Oran a dressé un tableau affligeant sur l’état de cet hôpital, en notant notamment que la structure est vétuste, les blocs sont délabrés, outre le déversement des eaux usées dans les lacs qui l’entourent.
Ceci sans compter la qualité de l’eau provenant de la bâche et du château d’eau de l’hôpital.
Une source indique que, plusieurs prélèvements avaient révélé que l’eau était contaminée avec la présence d’un taux élevé de coliforme et de streptocoque à cause de la vétusté de la canalisation qui est en fonte.
Rayen H
