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Sidi Bel Abbés : journées d’étude sur la lutte contre la rage

La lutte contre la rage a fait le thème de deux journées d’études organisées par la direction de la santé et de la population de Sidi Bel Abbés et animées par des experts du comité national de lutte contre la rage, des professionnels de la santé publique et des vétérinaires issus de plusieurs wilayas de l’ouest du pays.

La rencontre scientifique organisée à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la rage se tient à l’hôtel Eden depuis dimanche et est présidée par la directrice de la prévention auprès du ministère de la santé, docteur Hammadi.

Intervenant à l’ouverture de la première journée, la responsable a indiqué que cet événement s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation continue à la prévention des maladies transmissibles par les animaux, notamment la lutte contre la rage qui a pris de graves proportions et nécessite de renforcer la coordination intersectorielle et de vulgariser le plan national mis en exécution par son département ministériel.

Le docteur Mahiout, chef de département de médecine de prévention et analyses médicales et chef de centre antirabique, a animé une conférence au thème de « la situation de la rage humaine en Algérie », précisant que les statistiques enregistrés en 2024 sont alarmants, tout en communiquant le chiffre de 214.000 cas de morsures et 15 à 20 cas de décès de personnes mordues, griffées ou léchées par des chiens et des chats enragés, par an.

La professionnelle de la santé publique insiste sur la prévention à travers la sensibilisation des enfants dans les écoles et par leurs parents afin de les inciter à éviter le contact avec les chiens et chats des rues ou même domestiques non vaccinés.

La stratégie de lutte contre la rage dans notre pays doit être renforcée, et consolidée par la prise de mesures essentielles, à savoir la mise en œuvre de la vaccination de masse pour les chiens dans les zones à risque, rendre accessibles les vaccins antirabiques destinés à l’homme et assurer aux personnes mordues un traitement rapide.

Elle a également souligné l’importance de promouvoir le travail intersectoriel avec tous les ministères concernés, pour éliminer la rage canine et éliminer la rage humaine.

Elle dira que l’Algérie investie d’énormes ressources pour lutter contre ce fléau, mais malgré ces efforts, la rage continue à sévir, détruisant une vingtaine de vies chaque année.

Elle clôtura par réitérer l’importance de l’information, l’éducation et la communication qui sont des moyens très sûrs de prévenir la population de la rage avant et après l’exposition au risque rabique et insiste également sur la bonne prise en charge en cas de morsure, les gestes à adopter immédiatement avant de se rendre au centre antirabique.

Le responsable de l’inspection vétérinaire de Sidi Bel Abbés docteur Bouhana Mokhtar a souligné la nécessité de mettre en place un programme de campagnes de sensibilisation à l’intention des propriétaires de chiens domestiques, afin de les informer sur l’importance de la vaccination et les dangers que représente la rage pour la santé publique, d’impliquer l’ensemble des partenaires dans les actions de sensibilisation collective et de créer des fourrières pour la capture et l’élimination des chiens errants.

Selon le bilan de l’inspection vétérinaire, 87 foyers de suspicions de rage animale ont été décelés durant l’année 2025, dont 48 foyers pour les chiens, 7 foyers de chats, 14 foyers pour ovins et caprins, 8 foyers pour les bovins. Depuis le 28 septembre, les services vétérinaires sont parvenus à vacciner 600 chiens domestiques.

Les experts de la santé publique ont quant à eux, insisté sur le rôle essentiel des communes dans la gestion des populations animales errantes et la nécessité d’intensifier les campagnes d’abattage ou de stérilisation en collaboration avec les services vétérinaires.

Un débat fructueux a suivi les communications et a porté sur la formation continue du personnel médical et paramédical, ainsi que la création d’un réseau de coordination permanente entre les différents secteurs concernés.

La rencontre devra se poursuivre lundi pour illustrer plus de sujets ayant trait avec l’épidémie de la rage et les moyens à l’éradiquer et parvenir à zéro cas dans les années prochaines.

Fatima A

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