RégionsSlider

Arzew: quelle solution pour le canal d’évacuation des eaux usées

Depuis son entrée en service , il y a de cela deux décennies , le canal en béton armé couvert par des dalles conçu en plein milieu du lit de l’Oued El Mohgoun pour drainer les eaux usées du grand Arzew vers l’embouchure dudit cours d’eaux pluviales, est souvent confronté à une insuffisance de sa capacité à drainer les eaux , en raison de l’engorgement du cours par la boue et les déchets multiples.

Les services techniques combinés (Commune, SEOR et Hydraulique) interviennent à chaque fois pour dégager ce canal, cette rivière en hibernation, mais se réveillant suite à chaque crue, dont les eaux chargées de vase et autres déchets solides et de cailloux bloquent cette conduite en maçonnerie destinée à collecter et à évacuer les eaux usées des différents quartiers de la ville d’Arzew.
Auparavant, les différents organismes avaient sonné l’alarme quant à l’état avancé de détérioration de cette infrastructure hydrique urbaine qui ne répond plus aux exigences d’écoulement des eaux usées dont le volume journalier aurait triplé, voire quadruplé, ces dix dernières années avec la construction de milliers de nouveaux logements et autres habitants individuelles.
Les mêmes parties techniques notent que, le canal des eaux usées de l’Oued El Mohgoun, exige des réparations coûteuses et qui se répètent après chaque intempérie, nécessitant des moyens matériels et humains colossaux, tels que les engins de travaux publics.
Pire encore, l’obstruction du canal en question, laisse jaillir les eaux utilisées mettant en péril la santé publique à Arzew, avec la prolifération des moustiques et autres rongeurs.
Toutefois, notre source technique qui requis l’anonymat, insiste sur la méthode même de conception dudit canal, qui de son point de vue serait saturée à la suite de l’augmentation du débit d’écoulement des eaux usées et même à l’environnement physique dans lequel la conduite est enfouie. Plusieurs situations peuvent expliquer cette insuffisance de capacité.
D’abord, cela pourrait être causé par un mauvais entretien, une mauvaise conception ou encore des changements d’affectation du sol durant cette longue longévité de la conduite», a estimé notre source.
A cela, il y a lieu d’ajouter le problème des dalles en béton qui couvrent ce canal qui sont emportées par les courants d’eaux pluviales durant les crues de l’Oued en question.
Plus grave, l’obstruction du canal, engendre un refoulement des eaux usées, créant des cycles de surcharge dans la conduite, entrainant le retour des eaux domestiques dans les logements ou les commerces, non sans exposer les habitants à de fâcheux désagréments.
La solution adéquate selon notre source, c’est la construction d’une nouvelle canalisation en dehors du lit de l’Oued El Mohgoun qui serait orientée vers une station de dépollution qui serait érigée en aval près du port d’Arzew.
Cette opération est très coûteuse certes, mais bénéfique à juste titre pour la population et le Trésor public.
Aribi Mokhtar

Bouton retour en haut de la page