
Face à la baisse inquiétante des stocks de sang au ni veau des Centres de transfusion sanguine (CTS) des hôpitaux, plusieurs campagnes de collecte de sang sont organisées au niveau des places publiques et à proximité des mosquées dans le but d’attirer le plus grand nombre de donneurs de sang.
Ces campagnes initiées par le Centre de transfusion sanguine du centre hospitalo-universitaire d’Oran et le mouvement associatif, depuis le début du mois de Ramadhan a pour but d’inciter les fidèles à faire don de leur sang pour sauver des vies et constituer une banque de sang qui sera disponible pour toute urgence. Ainsi et, selon un bilan communiqué hier par le CHUO, depuis le début du mois sacré près de 320 poches de sang ont été collectées.
L’opération se poursuit jusqu’à la fin du mois sacré, a-t-on indiqué de même source. La quantité du sang en question a été collectée par des clino-mobiles, qui accueillent chaque jour après la rupture du jeûne les donneurs près des mosquées Ibn Badis ,sis à cité Djamel, «El Wafa» à Akid Lotfi, El Hidaya, à Plateau, Boudiaf à USTO, El Kadissia à hai Khemisti entre autres.
Ces actions visent aussi à inciter les gens à se rapprocher des Centres de transfusion pour donner un peu de leur sang et sauver des vies humaines et à renforcer les banques de sang grâce aux donneurs réguliers. Selon la même source, le Centre de transfusion sanguine à de son côté collecté près de 4.000 poches de sang durant le mois de Ramadhan, période durant laquelle les donneurs se font rares, a-t-on expliqué de même source. Bien que cela soit le cas chaque Ramadhan l’impact se fait ressentir davantage cette année.
«Certains pensent que le don de sang peut nuire à leur santé en période de jeûne, ce qui est faux», dira un biologiste du Centre de transfusion sanguine de l’hôpital d’Oran.
Face à cette situation difficile, des campagnes de collecte sont organisées un peu partout la nuit pour encourager les citoyens à donner de leur sang en cette période du mois de Ramadhan. Toutefois, beaucoup reste à faire dans une wilaya qui, malgré une population importante et des moyens conséquents, accuse toujours un déficit et où, en dépit des campagnes de sensibilisation, les donneurs se font de plus en plus rares.
La majorité de donneurs le font parce qu’ils ont un membre de la famille ou un ami qui a besoin d’une poche de sang. Les donneurs réguliers ne représentent qu’un faible pourcentage du nombre global des donneurs recensés par le CTS. Cela s’ajoute au problème des évacuations des malades des autres wilayas, les accidentés de la route et les personnes victimes d’agression à l’arme blanche. Des cas, qui souvent, ont besoin de sang.
Mehdi A