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Cisjordanie occupée : les ordres sionistes de démolition provoqueraient de nouveaux déplacements

Les ordres de démolitions émis par l’occupation sioniste fin octobre dernier dans un village à Masafer Yatta, au sud d’Al-Khalil, risquent de provoquer une nouvelle vague de déplacements forcés, a averti vendredi le Bureau de l’ONU pour les droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés.

Dans un communiqué relayé par l’agence palestinienne de presse, Wafa, le bureau onusien a indiqué que ces ordres visent 11 habitations et des infrastructures communautaires essentielles à Umm al-Kheir, qui abrite 35 familles élargies depuis leur expulsion du Naqab lors de la Nakba en 1948-1949, appelant l’entité sioniste à suspendre immédiatement ces ordres de démolition collective.

La même source a ajouté que les Palestiniens du village sont soumis depuis des années à des règles discriminatoires concernant l’aménagement des terres, ainsi qu’à de nombreuses démolitions systématiques, entraînant le déplacement progressif des familles.

L’occupation justifie ces démolitions en qualifiant les maisons d’«illégales», au motif qu’elles ne disposent pas de permis de construire, que les Palestiniens ne peuvent obtenir, comme dans d’autres villages des collines du sud d’Al-Khalil, et des zones environnantes telles que Masafer Yatta.

En parallèle, les colons sionistes qui ont augmenté leurs violences à l’encontre des Palestiniens depuis le 7 octobre 2023, bénéficient de permis pour étendre les colonies et créer de nouveaux avant-postes.

En 2024, la Cour internationale de justice (CIJ) a conclu que l’expansion coloniale, les démolitions de maisons et de biens, les restrictions de mouvement et les mesures discriminatoires en matière d’urbanisme créent un environnement coercitif qui pousse les Palestiniens à l’exil, constituant un déplacement forcé et une violation du droit international, assimilable à un crime de guerre.

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