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Kirghizstan: «Pas de paix» possible actuellement avec le Tadjikistan

Le ministère de la Défense du Kirghizstan a estimé mercredi qu’une paix avec le Tadjikistan était pour le moment impossible, un mois après d’énièmes affrontements entre ces deux pays d’Asie centrale qui ont coûté la vie à une centaine de personnes.

Le général Baktybek Bekbolotov a également proposé l’intervention de forces de maintien de la paix de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), alliance militaire chapeautée par Moscou et dont font partie ces deux pays, ex-républiques soviétiques. «J’ai rencontré récemment le secrétaire général de l’OTSC», le Bélarusse Stanislav Zas, a déclaré M. Bekbolotov lors d’une conférence de presse à Bichkek, la capitale kirghize. «Je lui ai dit qu’il n’y aurait pas de paix entre le Kirghizstan et le Tadjikistan car les Kirghizes ont leur vérité, les Tadjikes ont la leur». Mi-septembre, des affrontements à l’arme lourde ont éclaté à la frontière entre le Kirghizstan et le Tadjikistan, faisant au total une centaine de morts selon les autorités des deux pays. «Malheureusement, la guerre ne se terminera pas sur cela» malgré la signature d’un cessez-le-feu, a dit M. Bekbolotov. Une partie des 970 kilomètres de frontière commune de ces deux pays d’Asie centrale est contestée depuis la dislocation de l’URSS, sur fond de tensions pour l’accès aux ressources, notamment l’eau. «Il n’y aura pas de paix tant qu’un arbitre ne se mettra pas entre nous, par exemple l’OTSC», pour s’assurer du «cessez-le-feu» et du «retrait des armes lourdes de la frontière», a-t-il ajouté.

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