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La rue des Aurès à Oran, un dossier toujours en stand-by

La crise des ordures ménagères est certes dépassée, mais le problème est toujours posé, tant que la nouvelle stratégie appelé à mettre fin à ce problème n’est pas adoptée et mise en oeuvre.

Cela passe inévitablement par une rénovation et un renforcement du parc roulant des APC du groupement urbain, notamment la ville d’Oran où ce problème se pose avec acuité.
Dans les différents quartiers de la capitale de l’Ouest, les scènes des tas de détritus, de poubelles débordantes de sacs poubelles, et de bennes à ordures défoncées et malodorantes à proximité des cités, illustrent une situation catastrophique qui doit absolument changer durant les trois mois qui précèdent les Jeux méditerranéens que la ville abritera l’été prochain.
Les endroits les plus visités de la ville sont, en effet, les plus sales, ce qui n’arrange pas les défenseurs de l’image de marque de la destination Oran.
Une simple virée à la rue des Aurès, après quelques minutes de pluie, vous donne une idée de l’ampleur des dégâts en ce qui concerne l’hygiène.
L’un des marchés phares de la ville, n’offre malheureusement pas cette image de lieu commercial et touristique, à cause de l’état délabré des bâtisses, l’anarchie qui y règne et les déchets et le rejet des eaux usées qui jonchent cette rue des Aurès.
Très sollicité tout au long de la journée, le marché de la Bastille est désormais «verrouillé» par les marchands qui ne veulent même pas céder pour laisser la place aux travaux de restauration de ce lieu emblématique des Oranais.
Une situation qui risque de compromettre les chances de la sauvegarde de cette rue où les passants pataugent dans une gadoue inqualifiable, et les marchands, qui ont des étals de fruits et légumes, ne se soucient aucunement des déchets de leurs produits, à même le sol.
Les poissonniers qui activent tout près d’eux, alors qu’ils doivent posséder leur propre marché, contribuent à salir la rue en arrosant constamment leurs casiers de poissons.
Quant aux agents de la commune chargés du nettoyage de la rue, ils peinent à la récurer de façon convenable, le sol étant tellement défoncé sur toute la longueur qu’ils ne peuvent faire du bon travail.
Mais la tâche sera dure à exécuter, et équivaut à mettre au chômage tous les maraîchers, poissonniers et autres marchands informels qui vivent de ce commerce.
Le bras de fer entre la commune et les commerçants dure déjà depuis des années, après la décision de la wilaya de réhabiliter cette rue.
Chose qui n’a été du goût des marchands qui refusent catégoriquement d’être déplacés loin de la Bastille.
La proposition de la cave vinicole de la place Hoche n’a pas fait l’unanimité même si c’est juste le temps de finir les travaux.
Une opération de réhabilitation de cette rue à la fois touristique et commerciale est plus qu’indispensable, si les responsables locaux souhaitent protéger ce lieu de la détérioration.
J.M

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