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Le wali Saïd Sayoud dénonce le laxisme des élus locaux

Face à la persistance du problème de l’insalubrité qui gagné la quasi-totalité des quartiers et cités de la ville d’Oran, le wali a pointé du doigt les élus locaux leur reprochant le laxisme dont ils font preuve dans la gestion méthodique du dossier de la propreté d’Oran. Manifestement, le premier responsable de l’Exécutif de la wilaya commence à «voire rouge» quant à l’état de l’environnement de l’ensemble des secteurs urbains du groupement d’Oran.

Depuis quelques semaines, plusieurs quartiers et des localités sont encombrés de déchets ménagers. Une impression que le ramassage et la collecte des ordures se fait au ralenti, alors que moins de deux mois nous sépare des Jeux méditerranéen. À Oran, L’on continue encore de parler de complot qui, à priori, commence par le ramassage des ordures.
A comprendre qu’il ne s’agirait pas que d’anciens élus, parce que le laxisme persiste, et ce dans bon nombre de districts urbains. Concernant ce volet, il y a quelques temps, le wali d’Oran avait, tout comme cette fois-ci, au cours d’une réunion de l’Exécutif, annoncé que la commune d’Oran comptait plus de 3378 agents d’entretien qui recevaient un salaire, mais qu’en réalité, bien moins de 500 agents existent dans les cours et dépôts du service d’hygiène communale (DHA), pour ne citer que la ville d’Oran.
Cela avait de ce fait, incité le wali à la mise en place d’une commission ad-hoc, pour recenser le nombre réel des agents d’hygiène affectés au service de la collecte des ordures ménagères dans la commune d’Oran, dans l’optique de «donner un coup de balai dans le secteur».
Dans le constat, établi, il est fait également référence à des camions à bennes tasseuses, acquis en 2017, et qui ont été déclarés réformés. Néanmoins, l’EPIC « Oran propreté» a renforcé son parc roulant avec l’acquisition de 03 camions à bennes tasseuses d’une capacité de 02 mètres cube, a annoncé Ahmed Moussa, directeur de cet Epic. Une nouvelle acquisition qui viendra renforcer les capacités actuelles de collecte des ordures, notamment après les perturbations constatées.

L’environnement des pôles urbains d’Oran menacé

Les révélations du wali avait, dès lors, permis de découvrir une véritable non-gestion méthodique de ce dossier par les communaux, mais qui s’est avéré dans bien d’autres assemblées communales. A l’intérieur des zones urbaines, à l’exemple du centre-ville d’Oran, dans les rues attenantes des principales artères, comme la rue Larbi Ben M’hidi, à l’intérieurs au quartier Saint-Pierre ou Cavaignac, Saint-Eugène, et d’autres…, des amas de sacs-poubelles et cartons s’entassent depuis des jours.
Au niveau des accès des principales agglomérations c’est le même topo, des aires et des ronds-points sont «transformé», en «petite décharge ». Des quartiers plus sales. Les quelques initiatives des associations locales ou de quartiers restent occasionnelles, insuffisantes devant le flux important de déchets «produits » quotidiennement, tant par les particuliers (par les familles), que par les entités commerciales ou industrielles. A qui incombe la responsabilité ? Officiellement, nous n’avons eu aucune réponse claire de la part des responsables tant dans l’Epic et des différentes communes, à savoir Oran, Bir El Djir, Arzew, entre autres. Le constat récurrent qui concerne principalement les APC de l’Est de la wilaya, en dépit de nos différentes tentatives de prise de contact.
Des déchets restent entassés durant des jours sur les trottoirs et même la chaussée, dans l’attente d’un passage providentiel des camions du service de collecte qui ne viendront pas, trop occupée en façade. Des bacs à ordures pleins à craquer pendant la journée, des rues encombrées de déchets managers, maintiennent ce décor. Un constat désolant de ce mal chronique qui reflète l’incompétence des services des communaux qui ont montré leurs limites dans la gestion de ce volet.
En début d’année, l’Agence nationale des déchets (AND) de la wilaya d’Oran avait annoncé qu’Oran, en tant que commune ne recense pas moins de 87 points noirs. Avec toutes les campagnes de nettoyage et les actions de volontariat initiées par le mouvement associatif, plus de quatre mois après, aucun changement, «retour à la case départ».
Rayen H

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