
A deux semaines du mois sacré de Ramadhan, les mesures s’enchaînent afin de réguler le marché et mettre un terme au diktat des spéculateurs.
La direction du Commerce et des Prix (DCP) a, dans ce cadre, mis en place tout un programme pour garantir la disponibilité des produits de base, qui seront, selon elle, sur les étals durant cette période de grande consommation.
Justement, la fièvre acheteuse s’est déjà emparée des Oranais, qui, par crainte de pénurie, s’abattent sur les achats des produits alimentaires, ce qui crée la confusion et le déséquilibre entre l’offre et la demande.
Résultat: plusieurs produits de large consommation durant le Ramadhan, sont déjà en rupture de stock, à l’image de l’huile et la semoule.
« J’ai entendu parler d’une pénurie d’huile, je me suis précipité vers la supérette, et j’ai été surprise de voir les étals vides, alors qu’il y a quelques jours seulement, tout était ordinaire » nous dira une dame. Et d’ajouter: « On n’a pas encore fini avec ces mauvaises habitudes. Souvenez-vous de la période du début de la pandémie, lorsque les produits alimentaires étaient très sollicités, avant de finir périmés à la poubelle, c’est malheureux ce qui arrive aux ménages », dira-t-elle.
Pour le propriétaire de la supérette, « la pénurie de l’huile et la semoule ainsi que les autres produits d’alimentation, est due aux réserves des magasins spécialisés dans la préparation des gâteaux orientaux phares de ce mois sacré, comme la Chamia, c’est eux qui ont créé ce déséquilibre, et moi en tant que vendeur je ne vais pas deviner qui est le client ordinaire et qui est le commerçants, moi je vend seulement mes produits».
Pourtant, le ministère du Commerce avait interdit la vente en grande quantité chez les détaillants, pour éviter ces agissements.
Au niveau des grandes surfaces d’alimentation générale à Oran, c’est le rush des citoyens qui ont préféré se ravitailler dès maintenant pour éviter de tomber «en panne» durant la première semaine du Ramadhan.
Cette semaine est réputée par l’envolée des prix notamment des dattes, des légumes, des viandes rouges et blanches, pour cela les responsables du secteur sont appelés à maintenir les prix et veiller sur la mercuriale surtout au début du Ramadhan.
J.M