
Depuis quelques semaines, les pharmacies de la wilaya font face à une pénurie de pilules contraceptives et de lait pour enfant. Une situation qui a créé un mécontentement chez les clients, notamment les mamans qui n’allaitent pas leurs enfants naturellement.
Pour les propriétaires et vendeurs des officines, cette rupture de stock est due aux restrictions des importations ce qui a engendré un déséquilibre entre l’offre et la demande. Mohamed, un pharmacien à Plateau nous dira : « Les pilules et les autres produits contraceptifs sont rares, on travaille avec les stocks disponibles, mais d’ici quelques jours, les produits seront quasiment indisponibles », dira notre interlocuteur. Et d’ajouter : « La même chose pour le lait en poudre pour les enfants, nos clients font face à une situation difficile, ils cherchent désormais n’importe quelle marque, pas comme avant, certaines mamans ont même recouru au lait en poudre vendus dans les magasins d’alimentation générale, ce qui n’est pas suffisant pour les besoins nutritionnels du bébé ».
Un manque qui, selon les pharmaciens, perdure depuis plusieurs semaines, provoquant une perturbation inquiétante dans le processus de l’approvisionnement du marché national. Pour le moment, les pharmaciens puisent dans leur stock, qui n’est pas alimenté, de la part des distributeurs des produits pharmaceutiques. La pénurie de pilules contraceptives inquiète plus les femmes, particulièrement celles souffrant de maladies chroniques et qui sont obligées de prendre des pilules adaptées. D’autres moyens contraceptifs existent, aussi efficaces que la pilule. Même la pilule est considérée comme l’une des formes les plus efficaces de prévention de la grossesse, avec environ 99% d’efficacité.
Le ministère de l’Industrie pharmaceutique, avait annoncé des mesures de facilitation et d’encouragement au profit des investisseurs dans le domaine pharmaceutique en vue de promouvoir ce créneau stratégique. Réduire au maximum les délais d’étude des dossiers d’investissement figure parmi les principales mesures prises dans ce cadre. Une stratégie appuyée par le code d’investissement qui doit permettre de soutenir le processus de création d’une industrie de médicament, l’ouverture de nouveaux postes d’emploi et la réduction de la facture d’importation. Selon les observateurs, l’application des nouvelles mesures s’est reflétée sur le marché et a créé ce dysfonctionnement.


