Le président sortant du Parlement libanais, Nabih Berry, a été réélu mardi à son poste, qu’il occupe sans interruption depuis 1992, pour un septième mandat consécutif.
Agé de 84 ans, le chef du Législatif est parvenu à se faire réélire pour un septième mandat consécutif, en récoltant 65 voix sur un total de 128, ce qui constitue la majorité absolue, au premier tour. Il a notamment obtenu les votes des députés de son groupe parlementaire (15 élus), du Hezbollah (13 élus), du Tachnag (3 élus), des Marada (2 élus), et d’indépendants. Hormis les 65 bulletins en faveur de la réélection de Nabih Berry, 23 bulletins blancs ont été glissés dans l’urne et 40 contenant entre autres des messages appelant à la justice pour la double explosion du 4 août au port de Beyrouth ou pour l’assassinat de l’intellectuel Lokman Slim. Dans son allocution prononcée juste après son élection, Nabih Berry a remercié «les députés qui m’ont accordé leurs voix», mais également «ceux qui se sont opposés à mon élection (…)». «Face aux votes blancs nous tendons la main à tous pour sauver le Liban» a-t-il ajouté. Il a mis en garde contre «l’arme du blocage» qui constitue selon lui «un grand crime». Incontesté sur la scène politique, M. Berry a remporté le scrutin alors que le Liban est frappé par la pire crise socio-économique de son histoire. M. Berry présidera un Parlement très fragmenté, laissant craindre de nouvelles impasses comme celles qui ont paralysé la vie politique libanaise pendant des décennies.
