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Nouvelle catastrophe écologique au lac Oum Ghellaz

Une fois de plus, la main humaine a fait des dégâts au niveau du lac Oum Ghellaz, dans la commune d’El Braya, près d’Oued Tlélat, où une mort massive de poissons a été enregistrée ce week-end.

Une nouvelle catastrophe écologique qui a contraint les responsables locaux, notamment, le chef de la daïra de Oued Tlélat à se déplacer sur place pour constater l’ampleur des dégâts, où il ordonné la mobilisation des agents de la commune d’El Braya qui ont mené une grande opération de nettoyage, avant de lancer l’enquête pour définir les causes de cette mort massive de poissons.
L’enquête sera menée par une commission pluridisciplinaire qui va dresser son rapport dans les jours à venir. Depuis 2019, ce phénomène est observé au niveau du lac Oum Ghellaz, ainsi que dans d’autres zones humides de la wilaya d’Oran qui sont menacées par la pollution et le déversement des eaux usées et autres produits toxiques par des individus sans scrupules.
La direction de l’Environnement qui suit l’évolution de la situation compte effectuer des analyses d’eau afin de définir la cause, a-t-indiqué. Selon des spécialistes dans le domaine, le stress hydrique et les conditions climatiques sont des pistes à explorer pour expliquer ce phénomène.
Les rejets massifs de déchets et de produits toxiques sont aussi nocifs pour les poissons de ce lac. Lors d’un rapport établi par la direction de l’Environnement, la dépollution de cette zone humide est primordiale afin de protéger le site.
En attendant les résultats de l’enquête lancée par les responsables locaux, ces zones humides, qu’elles soient classées Ramasar ou pas, demeurent des « victimes » des pollueurs qui causent des dégâts et des pertes considérables de poissons.
De leur côté, les associations écologiques appellent à une coopération entre les différents services notamment sécuritaires afin de protéger ces sites de reproduction de poissons et de regroupements des oiseaux migrateurs. Ces sites jouissent mondialement d’un intérêt particulier, sauf en Algérie, où les responsables sont parfois découragés de voir les actes d’incivisme de certains citoyens qui déversent leurs déchets ménagers et même toxiques dans ces zones, provoquant la mort de milliers de poissons.
Les associations dont les activités son dédiées à la protection de l’environnement, qui luttent pour appliquer les recommandations de la convention Ramsar sur le terrain, ont souvent attiré l’attention des pouvoirs publics sur ces menaces, qui risquent à terme, de «tuer» ces zones humides.
J.M

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