
Après une longue absence des étales et, comme par enchantement, certaines denrées alimentaires dont les prix sont soutenus par l’Etat, comme le lait en sachet et l’huile de table ont réapparu ces derniers jours subitement, dans les établissements de commerce. Mais, à quels prix?
En effet, les consommateurs ne savent plus à quel saint se vouer, d’autant que ces aliments de première nécessité subventionnés par le Trésor publics sont vendus par des vendeurs aux comportements peu scrupuleux à des coûts exorbitants à raison de 55 DA pour le lait en sachet et 320 DA la bouteille de deux 02 litres pour l’huile de table, soit 160 DA le litre d’huile végétale, alors que les autres huiles de table sont carrément vendues à des prix excessifs 1400 DA, voire et plus.
Pis encore, les gérants d’une grande surface commerciale de renommée située en plein coeur d’Oran, profite de cette conjoncture marquée par une forte demande sur l’huile de table en imposant à ses clients, et au grand jour la vente concomitante. Une pratique commerciale pourtant prohibée par la loi.
Cette structure commerciale contraint, en effet ces clients à acquérir 300 DA de marchandises avec tout achat d’un bidon de 5 litres d’huile de table végétale en les facturant à pas moins de 650 DA. C’est- à dire, les acheteurs qui viennent s’approvisionner au niveau de cette grande boutique au centre-ville, doivent débourser 950 DA pour l’achat d’un bidon d’huile alimentaire de 5 litres. Ceci étant, chacun profite comme il l’entend de la situation en avançant ses propres fausses explications à faire dormir debout, et ce, afin de justifier sa pratique commerciale prohibée et ne respectant nullement le plafonnement des prix de ces denrées alimentaires importées et subventionnées par l’Etat, autrement dit le consommateur-contribuable.
Dans ce contexte, nous avions contacté, avant-hier, la direction du Commerce de la wilaya d’Oran sise au quartier administratif situé au rondpoint «Pépinière», au niveau duquel, nous avions exposé aux agents ce problème de vente concomitante et du surenchérissement du prix du lait en sachet. Nos interlocuteurs, nous ont affirmé qu’une brigade mobile du service de contrôle des pratique commerciale de la DCP s’attelle à identifier et localiser le distributeur du lait en sachet provenant d’une wilaya voisine. Pour le moment (avant-hier), les recherches sur le terrain n’ont pas abouti à débusquer ce distributeur intermédiaire entre la laiterie et les commerçants de détail. Mais, à en croire nos sources, les inspecteurs du commerce auront «bel et bien le dessus», a tenu à nous rassurer l’un des agents de la DCP. Et d’ajouter: «Notre tutelle a été avisée et nos services vont entamer, en conséquence, une enquête approfondie pour mettre la lumière sur ces pratiques commerciales prohibées, à savoir le non-respect des prix subventionnés», a souligné notre source de la DCWO.
Par ailleurs, pour ce qui est de la vente « concomitante, le service concerné de la DCP nous a révélé qu’une autre brigade mobile d’inspection relevant des pratiques commerciale se prépare à effectuer e le même jour, une descente inopinée au niveau du dit centre commercial pointé du doigt par les consommateurs.
« Nous allons remédier à cette situation», nous a-t-on rassurés sur place en réponse aux doléances des citoyens parvenus au journal. Pour l’instant et au moment où nous écrivons ces lignes (hier mercredi), aucune information nous est parvenue sur les résultats de ces enquêtes administratives émanant de la DCW. Il convient de souligner enfin, qu’un jeu du chat et de la souris est engagé, d’une par entre, les pseudos commerçants spéculant sur es denrées alimentaires subventionnées et d’autre part, les inspecteurs de la pratique commerciale oeuvrant à contrecarrer ces dépassements, qui saignent le budget de l’Etat.
Cela dit, l’un des consommateurs rencontré à hai Es-Sabah, nous a révélé avec amertume en nous déclarant notamment : « le lait en sachet est distribué et vendu en détail en fin d’après-midi, à la nuit tombée. De par cette vente nocturne, les spéculateurs du lait en sachet subventionné pensent qu’ils pourraient éviter d’être épinglés en flagrant délit par les services compétents pour pratiques commerciales interdites», nous confie notre interlocuteur, d’où la nécessité d’accroître les descentes nocturnes des services de l’administration du commerce dotés de prérogatives de police judiciaires pour réprimer ce genre de pratiques commerciales prohibées.
Aribi Mokhtar