Insolite

Oran: quand abattage clandestin rime avec charlatan vétérinaire à Hassi Bounif

Dans la commune de Hassi Bounif et même dans certaines autres localités de la wilaya d’Oran, l’abattage clandestin a pris une ampleur alarmante.

Il s’effectue dans de lamentables conditions d’hygiène et ce, au vu et au su de tous étant donné que les carcasses d’animaux, qui en sont issues sont suspendues en plein air devant les boucheries qui échappent totalement au contrôle sanitaire ce qui représente un danger pour la santé des consommateurs.
En effet, à Hassi Bounif, haï chahid Mahmoud, haï el émir Khaled ou à Hassi Ameur, l’abattage clandestin prend de plus en plus des proportions alarmantes.
Les carcasses de mouton ou de veau sont transportées dans des fourgons, des camionnettes ou des fourgonnettes, posées sur des bouts de carton ramassés, étalées a même le plancher avant que les bouchers clandestins ne les suspendent à l’air libre devant leurs boutiques sans se soucier des normes d’hygiène et encore moins de la santé du consommateur.
Pour en savoir plus sur la question, nous avons pris contact avec un vétérinaire qui dira qu’au niveau de haï Emir Khaled (ex Kharouba) existent plusieurs abattoirs calndestins dans des habitations, dont l’une se distingue par la distribution de la viande en gros pour plusieurs boucheries des agglomérations voisines et de la ville d’Oran.
« A ma connaissance, deux bouchers clandestins possèdent la roulette d’estampillage, c’est très grave. Dans l’abattage clandestin tout passe, que les animaux soient en bonne santé ou malades, que cela porte atteinte a la santé des consommateurs ou pas, cela ne préoccupe guère les propriétaires de ces lieux illégaux d’abattage», affirme ce vétérinaire, avant d’évoquer le cas d’un charlatan vétérinaire qui se rend dans les marchés à bestiaux, comme par exemple celui d’el Karma pour vendre des médicaments vétérinaires aux éleveurs.
« C’est un charlatan qui a hérité cette pratique de son père. En plus de la vente de produits vétérinaires dans les marchés a bestiaux, ce dernier livre une concurrence déloyale aux vétérinaires.
Il se rend dans les fermes pour prodiguer des soins aux animaux y compris les vaccins, alors qu’il n’a aucune notion sur cette activité médicinale. Il sait même pas qu’après avoir reçu certains traitements médicaux, il existe un temps d’attente ou il est interdit d’abattre l’animal pour consommer sa viande car il y a risque pour la santé du consommateur. Je ne sais d’où il ramène ces médicaments, nous avons signalé ses agissements à qui de droit, mais en vain. C’est le laisser aller qui a pris le dessus », regrette notre interlocuteur qui n’a pas manque de dire que le contrôle ne se fait que pour les vétérinaires dans le but de savoir s’ils disposent d‘un agrément.
A.Bekhaitia

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