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Plusieurs grands procès prévus pour ce mois de mai

La chronique judiciaire va s’emballer à nouveau après la fin du mois de Ramadhan et la fête de l’Aïd avec la tenue de plusieurs procès de corruption durant ce mois de Mai.

Le bal a été ouvert, mercredi, à la Cour d’Alger, par le procès en appel de l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh et des autres accusés poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation, dont abus de confiance, trafic d’influence et entrave au bon déroulement de la Justice.
Les accusés dans cette affaire dans laquelle sont poursuivis Tayeb Louh et l’ancien inspecteur général du ministère de la justice, Tayeb Belhachemi ainsi que Tarek-Noah Kouninef, ont été entendus au début du procès.
Tayeb Louh est accusé d’ingérence dans les affaires de la justice à Mostaganem où 17 mandats entre mandats d’arrêts et mandats d’amener à l’encontre de Tarek Kouninef n’ont pas été exécutés.
Le pôle pénal financier et économique du tribunal de Sidi M’hamed (Alger) avait condamné Tayeb Louh et Tarek- Noah Kouninef respectivement à 3 ans et 4 ans de prison ferme.
Said Bouteflika et Ali Haddad seront jugés pour financement illicite de la campagne électorale du 5e mandat, blanchiment d’argent et dissipation de produits de corruption.
Les faits sont liés à la collecte de fonds auprès des hommes d’affaires notamment des membres du FCE dont la majorité est en prison et à l’acquisition de la chaîne de télévision privée Al Istimrariya (Continuité), créée pour faire la propagande autour du projet du cinquième mandat.
Au cours de l’instruction, Ali Haddad aurait fait savoir qu’« il avait prêté, à la demande de Saïd Bouteflika, des équipements (importés) destinés à sa chaîne Dzair TV pour le lancement de la chaîne Istimrarya».
D’ailleurs, des responsables du groupe médiatique d’Ali Haddad sont cités dans cette affaire pour apporter leurs témoignages.
Le lendemain, soit le 10 Mai, est programmé à la Cour d’Alger le procès en appel des mis en cause impliqués dans l’affaire « GB pharma » et du financement occulte du 5e mandat, dans laquelle son poursuivis les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que l’ancien ministre, Abdelghani Zaalane.
Ouyahia et Sellal sont accusés d’octroi de privilèges injustifiés au Groupe Condor et à ses filiales, dont des facilitations pour la réalisation d’une usine de fabrication de médicaments « GB Pharma » outre l’abus de pouvoir dans la conclusion de marchés.
La Cour d’Alger avait confirmé, en février 2021, les jugements rendus en première instance contre les mis en cause, à Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal condamnés à cinq (5) ans de prison ferme et Abdelghani Zaalane qui a été acquitté.
Le 17 Mai, c’est le procès en appel de l’affaire de détournement de deniers publics du ministère de la Solidarité nationale, impliquant les deux anciens ministres, Djamel Ould Abbes et Said Barkat et des cadres du secteur, qui sera ouvert à la Cour d’Alger.
La chambre pénale près la Cour d’Alger avait confirmé, en décembre 2020, les peines prononcées par le Tribunal de première instance de Sidi M’hamed, à l’encontre des anciens ministres de la Solidarité nationale, condamnés à des peines respectives de 8 ans et 4 ans de prison ferme.
L’ancien Secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale, Bouchenak Khelladi, a été condamné à 3 ans de prison ferme.
Un autre procès en appel est programmé à la même date.
Il s’agit de l’ancien député du FLN, Bahaa Eddine Tliba, poursuivi dans une affaire de manipulation des listes électorales des législatives de mai 2017.
Une semaine plus tard, soit le 24 Mai, doit avoir lieu le procès en appel de l’ancienne ministre de l’Industrie, Djamila Tamazirt, poursuivie pour des faits de corruption lorsqu’elle était directrice du complexe agroalimentaire de Corso relevant du groupe Eriad entre 2009 et 2015.
Parmi les plus importants dossiers présentés dans cette affaire, figure le contrat de partenariat entre le Groupe Amor Benamor et la minoterie de Corso (Eriad Alger), ainsi que les procédures liées à l’expertise sur l’équipement et les raisons de son démantèlement.

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