
Le transport public, à Oran comme dans toute la wi laya, ne tourne pas rond et ne répond pas aux normes du transport public.
C’est ce que vous dirons tous les usagers et citoyens que vous aurez à questionner sans aucune hésitation. «On imagine mal les bus qui composent le parc actuel de la wilaya en circulation lors des JM d’Oran». A première vue, dira un citoyen venant d’une autre wilaya : « en matière de transport, Oran est bien desservie. «Mais la réalité est toute autre. A l’intérieur des bus et des minibus, des voyageurs s’entassent comme des sardines, tandis que le receveur, crie à tue-tête tout au long du trajet.
Les usagers n’ont aucune remarque à faire tant sur le mode de transport, le temps d’attente dans les arrêts, que de l’état du bus. L’image que l’on peut faire est caricaturale. Mais cela reflète une amère réalité que les transports publics, notamment les lignes assurées par les transporteurs privés, baignent dans une anarchie indescriptible. L’analyse des chiffres révèle que près de 60 % des bus contrôlés ne répondent pas aux normes.
Plusieurs infractions notamment le manque total d’hygiène et tout ce qui s’y rapporte à la sécurité des passagers, l’état catastrophique des bus (intérieur et extérieur), au non-respect des trajets, changement unilatéral de l’itinéraire et du parcours fixés par la direction des transports de la wilaya d’Oran (DTWO), aux arrêts fictifs et chaotiques sur des lieux publics non autorisés et non-respect des arrêts officiels.
Il est plus qu’évident que ces véhicules n’ont pas passé de contrôle technique depuis belle lurettes. Non seulement les conducteurs, souvent mal formés, ne respectent ni les horaires, ni le Code de la route, mais font souvent preuve d’une insolence Impardonnable. Pour revenir à l’état des véhicules, au-delà de la motorisation qui donne l’impression d’être à bord d’un bombardier, mais pire encore la majorité des minibus et autocars, manque de sièges, qui sont simplement arrachés.
«Comme vous le voyez, les bus qui nous transportent n’ont pas assez de places assises, et lorsque que l’on atteint un siège, on se retrouve contraint de céder sa place à une vielle personne», dira un jeune homme.
Mis à part l’entreprise publique (ETO), qui va se doter de nouveaux bus et qui va réhabiliter son parc, principalement dans le cadre des Jeux méditerranéen, les bus parc des entreprises privées sont à exclure de la circulation, à moins d’un plan de remise à mise à niveau.
La seule option proposé par le syndicat des transporteurs qui a récemment paraphé une convention avec l’entreprise publique de transport des voyageurs de l’Ouest (l’EPTVO- Ex SNTV) pour la prise en charge des bus des privées pour une remise à niveau, et qui concerne pas moins de 300 engins. Cependant, cette option ne semble pas « séduire » outre mesure la tutelle. A moins de deux mois de la manifestation sportive des Jeux Méditerranéen, le département des transports risque d’être en marge de l’agenda de la wilaya en matière de préparatifs.
En dépit des efforts des services de la direction des transports et des autorités, l’organisation du transport laisse à désirer. Si les bonnes intentions s’affichent publiquement, la réalité du terrain plaide pour une dégradation continue de ce secteur stratégique. Car la question qui nous vient à l’esprit en voyant ces bus circuler est : est-ce que ces bus ont subi le contrôle technique ? Formellement, oui puisqu’ils disposent du fameux document qu’ils montrent lors des contrôles routiers.
Mais en voyant l’état de ces véhicules la question reste posée. Car à première vue, les bus ne présentent aucun signe de conformité technique, même en matière d’hygiène. La question qui se pose est : comment ce fait-il que ces bus continuent de circuler encore sur les routes de la capitale alors que leur état est si lamentable ?
Rayan A.