
La saison estivale n’a pas encore démarré et c’est déjà la débâcle totale au niveau de la corniche oranaise.
En effet, à un mois du lancement « officiel » de la saison estivale des « parkingueurs» , ces jeunes issus le plus souvent de la petite délinquance, ont déjà pris possession des aires de stationnement d’une façon illégale en faisant fi de la loi n°21-14 modifiant et complétant l’ordonnance n°66-156 du 8 juin 1966.
Cette disposition juridique stipule, indique-t-on que, l’exploitation des espaces et des voies publiques à titre de parkings pour véhicules sans autorisation est classée comme une activité interdite qui expose les exploitants à des peines d’emprisonnement. Selon les déclarations des amoureux de la grande bleue qui se sont redus, à la fin de la semaine écoulée, à la plage «Les Andalouses», des «parkinguueurs» leur ont imposé un droit de stationnement tarifé à pas moins de 200 DA en contrepartie d’un soi-disant «ticket» de parking.
Encore faut-il préciser que les automobilistes n’ont eu droit à ce «privilège», non pas au niveau du parking principal du complexe touristique des Andalouses, mais, tenez le long du bas-côté de la route longeant cette plages. Ces derniers se demandent d’ailleurs, comment ces énergumènes sans foi ni loi, peuvent ils-imposer impunément leur diktat sur les espaces publics, alors que la législation en vigueur n est on ne peut plus claire à ce sujet. Il convient de rappeler à ce propos que, la loi n°21-14 modifiant et complétant l’ordonnance n°66-156 du 8 juin 1966 portant Code pénal dans son alinéa 386 bis stipule ce qui suit: «Est puni d’un emprisonnement de six (6)mois à deux (2) ans et d’une amende de 25.000 DA à 200.000DA, ou de l’une de ces deux peines, quiconque exploite, à titre onéreux et sans autorisation de l’autorité administrative compétente, une voie publique ou une partie d’une voie publique ou un espace public ou privé à titre de parking pour véhicules. En outre, la même disposition juridique ordonne la confiscation des sommes d’argent résultant de ce délit». Toutefois, en dépit de cet arsenal juridique dans les faits, le commun des citoyens constate avec amertume que cette très «juteuse» activité informelle a bel et bien démarré au niveau de la corniche oranaise.
Selon les témoignages de citoyens victimes de cette escroquerie qui ne dit son nom, exercé souvent par des groupuscules mafieux très organisés s’entraidant et prêts à en découdre avec quiconque, voulant rouspéter contre leur façon d’agir et ce par la force et l’intimidation, continue de sévir.
D’ailleurs les citoyens qui se disent victimes de cette activité illégale s’interrogent sur l’utilité des lois si elles ne sont pas appliquées sur le terrain. Dans ce contexte, il est important de rappeler le triste souvenir du citoyen « protestataire », qui avait été assassiné, il y a quelques années, à l’arme blanche, par un parkingueur à Bousfer plage. Ce drame est d’ailleurs, toujours gravé dans la mémoire collective des Oranais.
Pour sa part, la commune d’El Ançor se défend de ne avoir autorisé aucun stationnement payant, et ce, le long du grand boulevard de la frange maritime des Andalouses. A en croire une source municipale requérant l’anonymat, le stationnement des véhicules tout au long de la rue très large du rivage des Andalouses, est gratuit. La même source indique que, la commune aurait cédé, à titre de concession, trois 03 sites de stationnement réguliers. Il s’agit en premier lieu d’après notre interlocuteur, du grand parking payant côtoyant le complexe touristique public.
La seconde aire de stationnement officielle serait, entre autre, le parking localisée près du poste de la Protection civile et enfin, un troisième site de stationnement situé à l’entrée de la plage « Les Andalouses» près du poste de la Gendarmerie nationale.
Quand au reste, des espaces de la plage des Andalouses, ils demeurent «libres de stationnement» estime notre source, soulignant que, «tout ticket de stationnement ne portant pas de sceau officiel, est un faux coupon de parking, même s’il comporte le nom d’une commune ».
Encore faudrait il souligner dans ce sens que, le code pénal en vigueur stipule dans son alinéa 216, qu’est de la réclusion à temps de dix (10) à vingt (20) ans et d’une amende de un million (1.000.000) de DA à deux millions (2.000.000) de DA, toute personne fabriquant et usant de fausses conventions. Décidément, les signes précurseurs d’une saison estivale pleine de mauvaises surprises pointent déjà à l’horizon, si on ne remédie pas à cette situation qui se répète, malheureusement, chaque année.
Aribi Mokhtar