AlgérieSlider

Spéculation autour du taux de suivi de la grève à Oran

Le front social s’anime autour du pouvoir d’achat. Depuis l’annonce d’un mouvement de protestation des travailleurs des différents secteurs et de la Fonction publique, la wilaya d’Oran a enregistré un taux conséquent de suivi de cette grève.

Un mouvement annoncé en grande pompe, dont le communiqué des syndicats mentionnait un préavis deux jours. Cette protestation qui concerne différents secteurs de la fonction publique et vise en priorité le pouvoir d’achat qu’ils estiment en chute libre.
Selon les informations recueillies, à l’instar du secteur de l’Education, la Santé, l’administration des Impôts, les Domaines, la Conservation foncière, entre autres départements ont marqué leur présence à ce mouvement de protestation.
Pour les travailleurs de l’Education, la participation affichait 96% et 1,56 % pour la santé, alors que les différents services des Finances, le taux de suivi était pénalisant pour les citoyens, qui étaient tenus par un délai prescrit pour régler leur formalité administratif, tel que pour l’achat d’une vignette automobile ou le paiement d’une contravention. Il en est de même pour les élèves. Pour l’opinion publique, Il ne faut pas que ces derniers soient les victimes de ce bras-de-fer.
« Il est noble de revendiquer ces droits, mais les élèves ont aussi droit à une éducation sans qu’elle soit éclaboussée par des problèmes d’ordre sociale», dira un parent d’élèves. Il est à signaler que, le secteur de l’Education est entré en grève pour deux jours à l’appel des 14 principaux syndicats du secteur. Enseignants des cycles primaire, moyen et secondaire, ainsi que les personnels de l’administration centrale et technique ont débrayé, depuis ce mardi 26 avril, selon le président du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique qui parle d’une «grève très bien suivie».
Cependant, la direction de tutelle estime que le taux de suivi est plutôt faible qui ne dépasserait pas les 12%. Par ce mouvement de protestation, les travailleurs ont des revendications salariales sur leurs pouvoirs d’achat et retraites, mais surtout ils demandent des solutions à leurs problèmes.
«La stagnation des salaires qui n’ont pas augmenté depuis près de 10 ans ou encore un enseignant qui, en début de carrière, touche aujourd’hui un salaire mensuel qui ne lui permet plus de joindre les deux bouts à la fin du mois , sont à l’origine de notre colère et de cette action de protestation», ont expliqué des enseignants. Les salaires n’ont pas été révisés depuis 2012 et donc, on a perdu énormément de pouvoir d’achat. Nous pouvons dire que nous avons perdu plus de 50% du pouvoir d’achat. Les salaires ne permettent pas aux familles de faire face aux besoins pendant 15 jours, voire moins », ont encore affirmé des représentants syndicaux.
Rayen H

Bouton retour en haut de la page