Après un mois de Ramadhan «brûlant», les ménages respirent ces derniers jours avec une baisse sensible des prix des fruits et légumes sur nos marchés, a-t-on constaté hier à travers plusieurs marchés de la ville.
En effet, la pomme de terre et la tomate dont le prix n’a pas baissé au-dessous des 120 DA/kilo durant le Ramadhan ont affiché hier au marché de la Bastille respectivement 80 et 70 DA le kilo. Même tendance baissière pour le poulet qui a affiché 260 et 250 DA le kilo après une vague de hausse des prix qui a secoué cette filière avant et durant le mois du jeûne avec des prix au-delà des 420 DA.
Les fruits comme les fraises et la banane ainsi que le melon sont également proposés à des prix abordables estimés entre 100 et 300 DA. Même les poissons ont connu une grande baisse ces derniers jours à l’instar de la sardine qui a été vendue à 400 et 500 DA le kilo. Cette baisse de la mercuriale prouve une fois de plus, que la hausse constatée lors de ce mois de Ramadhan et bien avant encore, n’étaient pas due à la saison de récolte ou le manque d’approvisionnement des marchés, mais elle était en faite «voulue» et commandité par les mandataires et même les agriculteurs qui préfèrent gagner le maximum d’argent durant ces occasions profitant de l’impassibilité et le manque de rigueur des services de la direction du Commerce qui semblent dépassés par l’ampleur de ce lobbying. Pour les commerçants cette baisse est liée à l’équation de l’offre et la demande.
Plusieurs marchés couverts et informels ont connu cette baisse qui dure d’ailleurs depuis des jours au grand bonheur des ménages qui ont supporté le délire des mandataires pendant le mois sacré. Selon un père de famille: « On savait que la hausse des prix était voulue durant le Ramadhan, mais on comptait sur les services du Commerce pour atténuer cette vague mais en vain, maintenant avec cette baisse on comprend très bien que ces parties profitaient de la forte demande pour créer des bras de fer avec l’Etat et justifier la hausse des prix, au détriment du simple citoyen, c’est inadmissible »
L’instabilité de la mercuriale est l’un des défis des responsables du secteur qui n’arrivent toujours pas à dominer ces mandataires et ces intermédiaires qui imposent leur loi. Pour juguler les prix, plusieurs méthodes sont à revoir, notamment la gestion des marchés de gros et le contrôle des brigades de la DCP, qui peuvent incarner cette main de fer, après les nouvelles lois et les prérogatives accordées par l’Etat.
J.M
