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Vaste opération d’attribution de logements sociaux à Oran

2673 logements sociaux seront attribués à travers diverses communes de la wilaya d’Oran, à l’occasion de la célébration du double anniversaire du 20 août 1955 et 1956.

Cette énième vaste opération de relogement illustre les incessantes interventions engagées par les pouvoirs publics pour venir à bout des poches de l’habitat insalubre. Ces dernières années, les autorités ont fait de la lutte contre l’habitat «indigne» ou insalubre l’une des priorités des politiques publiques de l’habitat. La résorption des bidonvilles veut avant tout traiter la dimension sociale. C’est ce qui a été réitéré lors d’une réunion qui s’est tenue, cette semaine, présidée par le wali, Saïd Sayoud, pour coordonner les préparatifs pour le lancement du processus du relogement des familles vivant dans des habitations précaires.
La plus grande opération de relogement concernera les habitants des bidonvilles dits «CUMO» et «El Sbika» dans la commune d’Es Sénia. Les familles occupant des habitations précaires seront relogées dans le nouveau pôle urbain d’Oued Tlélat, souligne-t-on. Dans la foulée, 500 logements seront attribués à El Ançor. De son côté, l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) s’apprête également à livrer des centaines de logements. Il s’agit de 1.000 logements à Bethioua, 300 unités dans la commune de Bir El Djir et autant dans la commune de Benfreha, 187 unités sur un programme de 700 dans la Daïra de Boutlélis et enfin, 690 sur un total de 3.000 habitations dans la daïra d’Oued Tlélat.
Par ailleurs, nous avons appris à la faveur du dernier conclave des responsables locaux que, le programme en question concernera aussi les citoyens vivant dans des habitations fragilisées par le dernier tremblement de terre, notamment dans les communes d’Arzew et de Gdyel , survenu rappelle-ton le 25 juin dernier.
L’accent a été mis sur la nécessité de l’accélération des procédures portant sur l’examen de tous les recours et la finalisation des listes des bénéficiaires. Il y a lieu de rappeler également que, tout récemment, la wilaya d’Oran a procédé à la remise des clés de 3.431 logements publics locatifs. Il s’agit de 2.668 logements au pôle urbain d’Oued Tlélat et 763 au quartier El Barki. D’aitre part, plus de 1.100 familles occupant le site dit «Batimat Taliane», au quartier Seddikia (Oran) ont été relogées, le 26 mars dernier, dans des logements décents implantés dans le nouvel ensemble immobilier sis dans la commune de Bir El Djir.
La résorption de l’habitat illicite précaire a toujours fait partie de la politique du logement à l’échelle locale pour ne citer que le cas de Ras El Aïn et des Planteurs avec une demande qui dépasse largement l’offre. Les autorités promettent néanmoins d’autres actions similaires en fonction des capacités de réalisation. Le souci des pouvoirs publics à propos de l’habitat insalubre remonte aux années 1970.
Depuis, des mécanismes se sont succédé dans une logique de rationalisation puis de socialisation, glissant du droit d’avoir un toit décent à l’aide aux plus démunis en s’alignant sur le segment du logement social. Ce faisant, les pouvoirs publics tentent aujourd’hui difficilement de résorber le mal-logement, qu’il soit indigne ou vulnérable.
La notion d’habitat indigne désigne l’ensemble des situations de déni du droit au logement portant atteinte à la dignité humaine dans lesquelles les occupants sont exposés à des risques pour leur santé ou leur sécurité. Elle concerne les habitations exposant au plomb (saturnisme), les immeubles menaçant ruine et les habitats précaires dont la suppression est une urgence. L’habitat est une question très sensible.
Oran assiste à un développement spontané et anarchique de certains espaces où l’on note un nombre important de quartiers irréguliers. L’État tente de juguler la crise du logement et de résorber les quartiers irréguliers et insalubres, en menant une politique ambitieuse de promotions immobilière et foncière, en favorisant la restructuration urbaine et en mettant en place un système de financement, permettant aux ménages, les plus modestes notamment, d’accéder à un toit.
Ilyes N

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