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Médicaments : Oran sera dotée d’un Centre régional de pharmacovigilance

Le Centre national de la pharmacovigilance et de matériovigilance (CNPM) dont la direction centrale est basée à Alger compte créer un centre régional qui sera implanté à Oran au même titre que d’autres centres dans d’autres capitales régionales du pays.

Ce centre de pharmacovigilance suit de près les médicaments consommés par les citoyens: les médecins sont avertis des risques de certaines substances et ils communiquent tous les effets indésirables constatés sur leurs malades, ce qui permet à l’organisme national, qui consulte aussi toutes les études réalisées à l’étranger, de se déterminer sur les risques encourus.
«Il y a une volonté de réviser les textes de loi régissant les statuts du centre national de pharmacovigilance. Des propositions ont été faites pour la création de centres régionaux ainsi que des services de pharmacovigilance au sein des établissements de santé», affirme un responsable de ce centre.
«La création des bureaux régionaux et des services permettra d’enrichir les enquêtes notamment dans la reproductivité des cas d’effets indésirables signalés», ajoute la même source.
La mission de ce centre est de recenser et d’évaluer les notifications d’effets indésirables médicamenteux et d’accidents thérapeutiques.

Cet organisme participe activement au développement du réseau national et international de pharmacovigilance qui consiste en la détection, l’évaluation et la notification des effets indésirables médicamenteux.
«Les déclarations des effets secondaires liés à la prise d’un médicament par les usagers et les professionnels de la santé restent encore minimes» déplorent les spécialistes.
Pour sensibiliser et faire progresser la pharmacovigilance, il est important, selon les experts, de promouvoir l’activité auprès des professionnels de la santé et de la population pour renforcer la sécurité des patients, identifier les nouveaux risques et réévaluer le bénéfice/risque des médicaments et des dispositifs médicaux.
Au total, 13 enquêtes de pharmacovigilance et 15 enquêtes de matériovigilance ont été lancées depuis le début de l’année 2023.
Pas moins de 8000 notifications ont été enregistrées pour les vaccins anti covid-19 depuis 2021 et dix enquêtes de vaccinovigilance, tous vaccins confondus, sont initiées au niveau du CNPM. La déclaration des effets secondaires d’un médicament par les professionnels de la santé est obligatoire.
Ces déclarations demeurent en deçà des chiffres réels tant pour les médicaments ou les dispositifs médicaux.
D’où la naissance d’un projet pour l’élargissement de l’activité de la pharmacovigilance, au niveau des différentes wilayas à travers des bureaux régionaux pour améliorer l’observance des thérapeutiques et des dispositifs médicaux.

Le CNPM est aussi érigé en établissement de formation, puisqu’il assure deux sessions par an, au profit des médecins prescripteurs et des pharmaciens sur les bonnes pratiques de prescription, de dispensation et la promotion de l’usage rationnel des médicaments en Algérie.
Le monitoring thérapeutique à travers le dosage des concentrations plasmatiques, qui conduit à adapter la posologie afin d’éviter l’apparition d’effets indésirables et ajuster la dose pour chaque individu, figure parmi les activités du Centre qui a plus que jamais besoin de moyens supplémentaires humains et matériels pour l’accomplissement de ses missions.
Ilyès N

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