
Le président russe Vladimir Poutine a dit espérer lundi une « normalisation » des relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan qui se sont engagées à « ne pas recourir à la force », à l’issue d’un sommet tripartite. Ce sommet était organisé à Sotchi, dans le sud-ouest de la Russie, un mois après des affrontements frontaliers qui ont fait 286 morts.
C’est le plus lourd bilan depuis une guerre en 2020 pour le contrôle du Nagorny-Karabakh, une région disputée entre ces deux ex-républiques soviétiques depuis les années 1990.
« De notre avis commun, c’était une rencontre très utile qui a créé une très bonne ambiance pour d’éventuels futurs accords », a affirmé le président russe, à l’issue du sommet tripartite. « Pour sa part, la Russie fera tout pour trouver un règlement définitif et exhaustif » du conflit au Nagorny-Karabakh, a-t-il assuré, ajoutant: « Il est dans l’intérêt de tous de normaliser les relations ».
« Nous allons rester en contact et poursuivre le dialogue et la recherche des solutions nécessaires pour mettre un terme à ce conflit », a promis Vladimir Poutine. Dans une déclaration commune adoptée à l’issue du sommet, Bakou et Erevan se sont engagés à « ne pas recourir à la force », ainsi qu' »à régler tous les litiges uniquement sur la base de la reconnaissance de la souveraineté mutuelle et de l’intégration territoriale ». Ils ont également souligné « l’importance des préparatifs actifs à la conclusion d’un accord de la paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie afin d’assurer une paix durable et à long terme dans la région ».
Le président russe s’est dans un premier temps entretenu en tête-à-tête avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian. « Le plus important est d’assurer la paix et de créer les conditions pour le développement », a dit M. Poutine à M. Pachinian. Le Premier ministre arménien a quant à lui souligné que ses priorités étaient le retrait azerbaïdjanais des zones du Nagorny-Karabakh dans lesquelles sont déployés les soldats des forces de la paix russes et la libération des prisonniers de guerre. Le président russe a ensuite reçu son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev, ce dernier le remerciant pour avoir donné un « élan au processus de normalisation ».
La guerre à l’automne 2020 entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan avait fait plus de 6.500 morts dans les deux camps et s’était terminée par une déroute militaire arménienne et un accord de paix parrainé par Moscou.


