
L’Ouzbékistan juge à partir de lundi une
vingtaine de personnes accusées d' »atteintes à l’ordre constitutionnel »
pour avoir participé à des émeutes antigouvernementales ayant fait
officiellement 21 morts en juillet dans ce pays d’Asie centrale.
« Le procès a débuté », a indiqué lundi matin le porte-parole de la Cour
suprême ouzbèke, Aziz Obidov, en précisant ne pas savoir combien de temps
il durera.
M. Obidov a écrit sur Telegram que « 22 personnes » sont jugées, dont 20 qui
étaient jusqu’ici en détention préventive, une en résidence surveillée et
une libre sous caution.
Plusieurs chefs d’accusation sont formulés à leur encontre. Le plus grave,
« atteinte à l’ordre constitutionnel », est passible de 20 ans de prison. Les
journalistes peuvent assister à l’audience dans une salle de presse.
Le procès se tient à Boukhara, à près de 600 kilomètres à la fois de la
capitale ouzbèke, Tachkent, et de Noukous, capitale du Karakalpakstan où
ont eu lieu les manifestations cet été.
Le Karakalpakstan est une république intégrée à l’Ouzbékistan où vivent
moins de deux millions d’habitants, sur les près de 35 millions que compte
le pays. Mais il représente plus du tiers du territoire ouzbek. Les 1er et
2 juillet, des manifestations contre un projet de révision de la
Constitution avaient éclaté à Noukous avant d’être réprimées, causant la
mort de 21 personnes, selon le procureur général.


